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26 septembre 2011

Mon dessein

Un texte médiocre, que je partage quand même.


(mon dessin)


« En fait, ça fait un moment que se croisent dans ma tête »
« Des mots et des douceurs qui pourraient faire un texte »
T’inquiètes, t’es pas le seul mon Grand Corps Malade,
J’ressens aussi des trucs qui pourraient faire des bourrades,

Les tiens sont douceurs, les miens sont douleurs,
« Vivre son dessein, et maquiller ses peurs,
ou dessiner sa vie et  talonner son coeur? »
Une question  infernale qui me colle à fleur.


La réponse je la connais, j’ai tant causé avec elle,
Elle s’appelle « Réalité », une dame si fière d'elle,
Elle sait qu’à la fin c’est elle qui me battra,
Je la hais parfois…mais elle est toujours là,

Elle est toujours là, elle me prend dans ses bras,
Elle me coupe le souffle, j’essais d’me détacher,
De prendre le train d’mes rêves, oh j’veux pas le râter !
« Madame ça suffit ! Y’en a marre ! J’veux une trêve ! »


...

Il y a si longtemps que j’ai semé une graine,
Je l’ai tant aimé, je n’avais que : Elle,
J’étais une enfant, j’ai dessiné autour d’elle,
Un grand champ de fleurs, une cabane et des ailes,

Un beau soleil brillant qui me souriait parfois,
Mon dessin était parfait, tout y chantait la joie,
C’était ma Réalité, je n’étais qu’une enfant,
Je n’voulais qu’être heureuse, c’était mon chez-moi,

J’passais des nuits blanches à dessiner ma vie,
J’étais dans ma cabane, je sentais mes fleurs,
Je voyais le matin même quand il faisait nuit,
Le tout sur une feuille que j’ai nommé «mon dessein»,

J’faisais bien attention à choisir les couleurs,
A mélanger les tons, j’avait pas droit à l’erreur,
Le rouge des coquelicots devait être bien rouge,
Le ciel si bleu si clair, avec des milliers d’étoiles,

Jour ou Nuit, ce n’était pas un souci,
Mon soleil pouvait briller au milieu de la nuit,
Toujours en haut à droite, avec des rayons si longs,
Avec quelques oiseaux… C’était ma Réalité,

Je croyais qu’c’était simple : on dessine puis on vie,
Je pensais que c’étais légal, tant qu’y avait rien d’interdit,
Ensuite j’ai grandi, mon dessin changea de nom,
Ce n’était plus « Réalité », c’était devenu « Rêve»,

Je l’ai gardé quand même, il m’était trop cher,
Je l’ai mis en attente, mais je lui ai promis :
« Tu es tout ce que je veux, tout ce que j’espère»,
« Un jour, mon Rêve, tu seras bien ma Vie »,

C’était alors mon Rêve, je n’étais qu’une ado,
Et oui j’rêvais de fleurs, d’un soleil, d’un p’tit nid,
Un prince charmant ? Oui, j’aurais pas dit Non :)
J’croyais qu’c’était simple... Qu'on dessine, puis on vie,

Ensuite j’ai appris que Dessein n’est pas Dessin,
J’ai pris du temps à le saisir, mais enfin j’ai compris,
Ça m’a ravagé, j’ai du avalé l’amertume,
D’une Réalité nouvelle, pas comme celle que je dessinais,

J’ai couru vers mon dessin, j’avais besoins de voir,
Ma cabane, ma graine, mes fleurs et mes nuages,
Mon ciel bien bleu, sans brouillard ni orage,
J’ai saisi la feuille…mais…c’est quoi ce cauchemar ?

Mon dessin a changé, y’avait trop de monde !
Trop de bruit, de réalités, de futilités absurdes !
J’étais sure que c’était le même que j’avais dessiné !
Je savais pas quel diable a osé y toucher !

Je l’avais pourtant gardé dans un endroit secret !
Je l’avais bien enfermé dans mon propre cœur !
Je l’ai entouré de murs, j’ai avalé la clé !
Pourquoi j’ai fait ça ? Parce que j’avais peur,

Je le savais bien, que mon dessin était pur,
Et la pureté de nos jours...la trouver c’est trop dur,

Je me suis trouvée seule avec madame Réalité,
Réalité de ce monde, pas celle que je dessinais,
On s’est regardé face à face, elle m’a dit sans pitié,
« C’est moi ton dessein, tu n’a qu’à assumer »,

J’lui ai tourné le dos : «  Non ! J’te reconnais pas ! »
« Mon dessin est plus beau, j’ai pas demandé trop »,
« Un soleil, une fleur, une cabane et une graine »,
« C’est tout ce que je veux! pourquoi tu me causes tant de peine? »,

« Mon dessin est mon rêve, je ne l’abandonnerai pas »,
Réalité sourit, elle me dit, l’air moqueur :
« Tu n’y parviendra pas, tu perdras ton temps, »
Je tape mon pied par terre : « Non je ne te crois pas ! »

...

Voila qu’aujourd’hui je ne possède plus rien,
On m’a volé mon Rêve, je déteste la Réalité,
J’ai appris que dessein l’emporte sur le dessin,
Mais tant pis alors, je vais dessiner encore...

Des pays de merveilles, de mille et une nuits,
Des couchers de soleils, des cabanes et des nids...


Somewhere...in my dream
Acrylique sur toile
2010


Comme une évidence
[Grand Corps Malade]


24 septembre 2011

Tout le reste n’est que détail.



© Ian Munro

Le vieux cycle de la vie.

Chacun de nous le vit à sa manière (…) pensant ainsi le rendre si spécial, si inédit.
On pense être différent des autres, on naît, on grandit…on choisit…
On va à l’école, au lycée, à la faculté… on prend des routes, on se perd dans d’autres…
Et on choisit.

On pense déguster ce que personne d’autre n’ait jamais vu.
On fait des rencontres, on pleure, on rit, on se marie.
On fait des enfants, on les voit grandir, on les nourrit et on viellit. On choisit?
On pense être libre, car on choisit…
Son couple, son job, le nom de ses enfants…sa vie.

« Mon bébé est si unique ! » Chaque jour, une maman crit.
« Madame, Va ! T’es pas la seule au monde à avoir fait ce « delivery » ! »

On pense tous être différent, On pense qu’on choisit.
On passe sa vie à admirer sa vie.
A conforter son Ego …son « Moi de l’auto-importance ».
On vit avec un « je » sans la conscience,

Mais notre existence est-elle vraiment différente de celle d’autrui ?
Des morts, des vivants, et de ceux qui nous succéderont ?

Nay !

On passe tous par le même circuit : Le même vieux cycle de vie.
Mais on n’en prend conscience que quand tout est fini…
Y’a rien de spécial dans tout ça mes amis,
Nos arrière-grands-parents l’on déjà vu la vie..

Tout le reste n’est que détail.


 وَتِلْكَ الأَيَّامُ نُدَاوِلُهَا بَيْنَ النَّاسِ وَلِيَعْلَمَ اللَّهُ الَّذِينَ آمَنُواْ

-سورة آل عمران-


كَالَّذِينَ مِن قَبْلِكُمْ كَانُواْ أَشَدَّ مِنكُمْ قُوَّةً وَأَكْثَرَ أَمْوَالاً وَأَوْلادًا فَاسْتَمْتَعُواْ بِخَلاقِهِمْ 
 فَاسْتَمْتَعْتُم بِخَلاقِكُمْ كَمَا اسْتَمْتَعَ الَّذِينَ مِن قَبْلِكُمْ بِخَلاقِهِمْ وَخُضْتُمْ كَالَّذِي خَاضُواْ
-سورة التّوبة -


 وَإِنَّ الدَّارَ الآخِرَةَ لَهِيَ الْحَيَوَانُ لَوْ كَانُوا يَعْلَمُونَ
 - سورة العنكبوت -


20 septembre 2011

J’aime ce jeu



(Whispers of Delirium)


Mon...je...
J’aime ce jeu.

Dans ce jeu,
Dans…ce,
Je...je me laisse emporter,
Dans ce...jeu…
Dansent…sur mes joues,
De tendres...ailes…allumées en...feu,
J’aime ce…je…le crains pourtant,
Je connais l'enjeu..
Et je m’oublie en…jeu…
Bien que je...je vois le...feu,
Mais je…joue...je joue mon jeu,
Je sais...que ce jeu est un...
Jeu sé...séduisant...dangereux,
Mais moi je...le joue sans fin,

Car j’aime ce jeu...
Car j'aime mon...je...


7 septembre 2011

القصيدة التالية



أسفي عليك يا لُغة الضّاد على ما مَسَّكِ من هجر و كساد

أٌكلِّمُ أقواما بلسانِهُمُ، و حالُهُمُ يقول: مْنِينْ إنتِ مِن أنا بْلاَد؟

to be continued...

هَاهُنَا أَنَا قَائِمَة



كَمْ أَنْزَلَتْ دُنْيَايَ بِـــــي مِنْ نَازِلَة       نَصَـبَتْ سِـــهَامًا جَارِحَاتٍ قَاتِـــلَة
فِي كُلِّ دَرْبٍ تَقْتَفِينِـــــــــي مَارِدَة       تَرْمِــــــي مَنَاصِلَهَا كَفَيْضٍ وَابِـــلا
لاَ، لاَ تَكُفِّـــــــــي قَدْ أَلِفْتُكِ شَاطِنَة       لَا تَوْهَنــي، لَا تَرْكنِـــــي مِنْ قَائِلَة
إرْمِــــــي بِقَوْسِكِ هَاهُنَا أَنَا قَائِمَة       لَنْ أَنْحَنِـــي، لَنْ أَنْثَنِـي مِنْ نَائِـــلَة
فِيضِـــــي بِقُبْحِ الْغَدْرِ فِيكِ فَإِنَّنِـــي       مَا عُدْتُ مِنْ مَرْأَى سُيُـوفِكِ وَاجِلَة

إِنِّـي تَعَوَّدْتُ الأَذَى فَـــلَا لَــنْ أَسْأَلَ       رُحْمَاكِ، كَلَّا كَيْفَ لِـــــي أَنْ أَسْأَلَ؟
بَلْ فَآسْأَلِي أَنْتِ الرِّمَاحَ إِذَا قَـبَّـلْتُهَا       بِرَحِيبِ صَدْرِي: هَلْ أَنَا مِنْ مَائِلَة؟
هَيَّا آسْأَلِيــــــــهَا مَا فَعَلْتُ أَنَا بِــهَا       أَسَفِي عَلَيْكِ فَكَمْ خُـطُوطُــكِ بَالِـيَة
فَـكَّـكْـتُـهَا مِــنْ بَـعْـدِ أٌنْ عَـانَـقْـتُـهَا       وَجَـمَعْـتُـهَا وَ صَـنَعْتُ مِـنْهَا مَـنْزِلا
إِنِّــــــــي تَـقَـلَّـدْتُ النَّــــوَابِلَ كُـلَّهَا        وَوَقَفْتُ أَرْجُفُ مِنْ دُمُــــوعٍ سَائِلَة

لَا تَـــخْدَعَنَّكِ بَسْمَتِـــي كَلَّا آنْظُـرِي       شَرَرَا بِعَيْنِــــي قَدْ تَطَايَــرَ طَــائِلا
أَبْكِــــي بَلَــى، لَكِنَّنــي أَبْكِــي عَلَـى       مَا خِـفْتُـهُ مِـنْكِ وَ أَنْـــتِ الوَاهِـــيَة
لَكِنَّنِــي اليَــــوْم آخْتَبَـرْتُكِ فَآعْلَمِـي       مَا عُـــدْتُ أَخْـشَـاكِ فأَنْـتِ الزَّائِـلَة
فآرْمِــــــي بِقَوْسِكِ هَاهُنَا أَنَا قَائِمَة       لَنْ أَنْحَنِــــي، لَنْ أَنْثَنِي مِنْ نَائِـــلَة
فِيضِـــــي بِقُبْحِ الْغَدْرِ فِيكِ فَإِنَّنِــــي       مَا عُدْتُ مِنْ مَرْأَى سُيُـوفِكِ وَاجِلَة

~ مـُــــــرجانة ~